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Vivez au canada-CME :: Maison Universelle/CME

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L'essence de tout ce que Nous avons révélé pour toi", déclare Bahá'u'lláh, " est la Justice"1 La clé de la transformation de la société et de l'instauration d'une paix durable, affirme-t-Il, est le règne de la justice dans tous les aspects de la vie. Il explique que "le but de la justice est de créer l'unité parmi les hommes".2 La conviction que l'unité mondiale est réalisable, associée à un esprit de dévouement et à la volonté de travailler dans ce sens, voilà ce par quoi la communauté bahá'íe se distingue le mieux. Les efforts déployés par les bahá'ís du monde pour construire des communautés reposant sur la coopération et la justice s'inspirent d'un seul et même système d'administration conçu par Bahá'u'lláh lui-même.
 
A l'époque moderne, le sentiment religieux trouve son expression pratique, selon Bahá'u'lláh, dans la prise de décision et l'action collectives fondées sur des principes spirituels. Pour veiller à ce que le pouvoir soit au service de la justice, et que l'administration des affaires publiques satisfassent les véritables besoins de l'humanité, il faut, insiste Bahá'u'lláh, confier le pouvoir décisionnel à des personnes morales et non l'abandonner aux mains d'individus. "Pour toutes choses, il est nécessaire de se consulter", conseille-t-il aussi.3 Et encore,"la maturité du don de la compréhension est rendue manifeste à travers la consultation".4 Par conséquent, bien que Bahá'u'lláh ait énoncé et réitéré, à l'instar de toutes les Manifestations de Dieu avant lui, certaines vérités spirituelles fondamentales, et que son avènement ait insufflé à l'humanité un "esprit nouveau et régénérateur", il a également édicté des lois et des mécanismes institutionnels propres à assurer le règne de la justice dans les affaires humaines.
 
Pour les bahá'ís, l'ordre administratif conçu par lui et mis en place par ses successeurs, 'Abdu'l-Bahá et Shoghi Effendi, est un modèle de coopération en matière décisionnelle et d'interaction sociale, et permet de cultiver les qualités morales et créatrices latentes dans la nature humaine. Il offre les structures institutionnelles nécessaires à une vie communautaire mondiale -- un mode de vie placé sous le signe de la diversité qui favorise le choix d'objectifs communs, la compassion et la rectitude dans le comportement. Une des particularités de ce système administratif tient à l'équilibre qu'il parvient à maintenir entre la préservation de la liberté individuelle et la promotion du bien commun. Voici ce que Shoghi Effendi écrit à ce propos:
 

...cet ordre administratif diffère fondamentalement de tout ce que les prophètes ont établi par le passé, puisque Bahá'u'lláh Lui-même en a révélé les principes et établi les institutions, qu'Il a désigné l'interprète de sa parole et investi de l'autorité nécessaire le corps [la Maison Universelle de Justice] conçu pour compléter ses ordonnances législatives et les appliquer.5
 
Fondé sur un ensemble unique de principes consultatifs et électoraux, démocratiques dans l'esprit et la méthode, l'ordre administratif bahá'í s'organise autour de conseils d'administration librement élus aux échelons local, national, et international. Grâce à cette hiérarchie, le pouvoir de décision peut être transmis au plus petit niveau possible, créant ainsi un outil unique de participation populaire à l'administration des affaires publiques, et permettant une coordination et une autorité propices à la coopération mondiale. Bahá'u'lláh a appelé ces conseils d'administration des "Maisons de Justice".
 
La Maison Universelle de Justice dirige aujourd'hui les activités de la communauté bahá'íe à l'échelle mondiale. Cette institution, instaurée par Bahá'u'lláh lui-même, est l'organe législatif suprême de son ordre administratif. Ses membres, écrit Bahá'u'lláh, sont "les mandataires de Dieu parmi ses serviteurs".6 La Maison Universelle de Justice a elle-même déclaré que "l'origine, l'autorité, les devoirs et le domaine d'action de la Maison Universelle de Justice, tous dérivent de la parole révélée de Bahá'u'lláh laquelle, associée aux interprétations et explications du Centre de l'Alliance et du Gardien de la Cause (qui est, après 'Abdu'l-Bahá, la seule personne autorisée à interpréter les écrits bahá'ís) renferme les termes contraignants du mandat de la Maison Universelle de Justice et en constitue le socle".7d'Abdu'l-Bahá, les lois promulguées par la Maison Universelle de Justice revêtent pour les bahá'ís la même autorité que les textes sacrés eux-mêmes. La différence tient au fait que la Maison de Justice a le droit de rejeter ou de modifier tout ce qu'elle promulgue au fur et à mesure de l'évolution de la communauté bahá'íe et de l'émergence de nouvelles conditions de vie, alors que les lois enchâssées dans les textes bahá'ís demeureront inaltérables. 'Abdu'l-Bahá déclare que tout ce qui n'est pas expressément mentionné dans les écrits saints bahá'ís doit "être référé à la Maison Universelle de Justice. Ce que cette assemblée adopte, soit à la majorité soit à l'unanimité, est vraiment la vérité et le

L'administration de la Foi bahá'íe aux échelons local et national est actuellement assurée par des "Assemblées spirituelles" locales et nationales. Ces institutions élues fonctionnent selon les mêmes principes de consultation que la Maison Universelle de Justice et seront appelées un jour "Maisons de Justice". Les bahá'ís estiment que si la mission des Maisons de Justice locales et nationales est d'assurer le bien-être humain, les décisions de la Maison Universelle de Justice, elles, sont inspirées et font foi. Bahá'u'lláh affirme que Dieu Lui-même a ainsi voulu préserver les lois de la Maison Universelle de Justice de l'erreur: "Il incombe aux administrateurs de la Maison de Justice de délibérer sur les choses qui n'ont pas été ouvertement révélées dans le Livre et de faire respecter ce qu'ils ont convenu. Dieu en vérité, leur donnera l'inspiration de ce qu'Il veut et Il est, en vérité, le Pourvoyeur, l'Omniscient".9 Bahá'u'lláh ajoute que puisque "chaque jour voit surgir un nouveau problème et que chaque problème appelle une solution adéquate, de telles affaires devraient être remises entre les mains des ministres de la Maison de Justice, afin qu'ils puissent agir selon les besoins et les nécessités de l'époque. (Ils)...reçoivent l'inspiration divine du royaume invisible"10
 
Aussi, Bahá'u'lláh a-t-il ordonné que la Maison Universelle de Justice canalise la direction divine et ne soit pas considérée comme un simple organe administratif international de la Foi bahá'íe. 'Abdu'l-Bahá confirme que celle-ci est "sous la protection et la direction infaillible de Dieu"11 Toutefois, c'est uniquement la personne morale en elle qui est dotée de ce pouvoir et non les personnes physiques qui la composent.
 
La naissance de la Maison Universelle de Justice inaugure une nouvelle ère dans l'histoire de la Foi bahá'íe. La communauté bahá'íe a eu le privilège de trouver un dirigeant faisant foi, d'abord dans la Manifestation de Dieu (Bahá'u'lláh), puis dans le Centre choisi de la Foi ('Abdu'l-Bahá), enfin dans son Gardien (Shoghi Effendi). Mais avec le décès de ce dernier et l'instauration de la Maison Universelle de Justice, la communauté est dirigée non plus par une personne physique liée par les liens du sang à la Manifestation divine, mais par un organe élu choisi par les bahá'ís eux-mêmes.
 
Les rapports qu'entretient la Maison Universelle de Justice avec les conseils d'administration locaux et nationaux qui la soutiennent, revêtent une importance capitale. Arrivé à une époque où l'humanité commençait à peine à s'ouvrir à ses nouvelles facultés de raisonnement et de perception, Bahá'u'lláh a accordé une attention particulière au développement des compétences décisionnelles à la base de la société humaine. Aussi l'ordre administratif bahá'í confère-t-il le pouvoir aux structures nationales et locales pour susciter de nouveaux modèles d'interaction et de participation, en particulier chez les individus et les groupes qui, historiquement parlant, ont eu tendance à être écartés des décisions. En conséquence, c'est aux Assemblées spirituelles locales et nationales que revient la responsabilité de mettre en oeuvre les principes spirituels et sociaux de Bahá'u'lláh. Ce sont ces organes qui sont chargés de veiller à l'application de l'ordonnance prescrite par Bahá'u'lláh pour un renouveau moral et une vie communautaire harmonieuse. En outre, Bahá'u'lláh a enjoint à ces institutions administratives de veiller à ce que les communautés bahá'íes défendent les intérêts de leur localité, de leur région et de leur nation, et en respectent les lois. Il déclare avec emphase qu'il s'est "réservé comme son domaine propre le coeur des hommes"12 Le principe de la loyauté et de l'obéissance dues au gouvernement s'applique à tous les bahá'ís, qu'ils soient majoritaires ou non dans le pays où ils résident. Dans quelque nation que ce soit, l'Assemblée spirituelle nationale a une responsabilité particulière, celle de veiller au respect de ce principe vital. A cet égard, la Maison Universelle de Justice sert, pour la communauté mondiale bahá'íe, d'ultime garant des lois et des ordonnances de Bahá'u'lláh.
 
La Maison Universelle de Justice a vu le jour en 1963, lorsque les membres des Assemblées spirituelles nationales du monde entier ont élu les neuf membres de cette institution, dans une atmosphère de mûre réflexion et de profonde dévotion. Pour les bahá'ís, il s'agissait-là, après la nomination du Gardien, de l'événement le plus important de ce qu'ils appellent "l'âge de formation" de leur Foi. Tout dans cette institution, jusqu'à la manière de l'élire, est digne de cet organe qu'Abdu'l-Bahá décrivait comme étant "la source de tout bien".13 Fonctionnant à bulletin secret, le système électoral bahá'í interdit la nomination et la présentation des candidats, offrant ainsi aux électeurs une extrême liberté de choix, et évitant ainsi l'esprit partisan et la recherche du pouvoir si caractéristiques des élections politiques classiques. L'élection de la Maison Universelle de Justice a lieu tous les 5 ans dans la même atmosphère empreinte de spiritualité et de dévouement. A la dernière convention internationale, en avril 1993, les délégués de plus de 160 communautés nationales étaient présents.

Les membres des  assemblées spirituelles nationales de toutes les  régions du monde,  participent, tous les cinq ans, à l’élection de la  Maison universelle de  justice.

Les Les membres des assemblées spirituelles nationales de toutes les régions du monde, participent, tous les cinq ans, à l’élection de la Maison universelle de justice.Au-delà de son importance institutionnelle, la Maison Universelle de Justice symbolise ce que les bahá'ís considèrent comme la caractéristique essentielle de leur Foi: l'unité. Aussi forte et sincère qu'elle peut être, la foi ne peut à elle seule assurer éternellement l'unité d'une communauté religieuse. L'instauration de la Maison Universelle de Justice en tant qu'autorité dirigeante de toutes les affaires de la communauté a ainsi garanti l'unité de la Foi bahá'íe tout au long de la période la plus critique et vulnérable de l'histoire d'une religion, autrement dit son premier siècle d'existence, époque généralement propice à l'apparition de schismes. Peu de temps après sa formation en 1963, la Maison Universelle de Justice écrivait: "L'Alliance de Bahá'u'lláh est intacte, et son pouvoir qui englobe toute chose, reste inviolé... La voie de la direction divine, conférant de la souplesse à toutes les affaires de l'humanité, demeure ouverte grâce à cette institution fondée par Bahá'u'lláh et dotée par lui de l'autorité suprême et de l'orientation infaillible14..." Pour les bahá'ís, la promesse insistante de Bahá'u'lláh s'est accomplie: "La Main de l'Omnipotence a établi sa révélation sur des fondements durables. Les assauts violents des luttes humaines sont impuissants à en saper la base, et les théories chimériques des hommes ne réussiront pas à porter atteinte à sa structure"15
 
Situé au sommet de l'ordre administratif bahá'í, la Maison Universelle de Justice protège le patrimoine spirituel dont elle a hérité en encourageant "l'acquisition des qualités spirituelles qui devraient caractériser la vie bahá'íe, tant individuelle que collective", en préservant les écrits saints bahá'ís et leur "inviolabilité", en défendant et en protégeant la communauté bahá'íe et en la libérant des "entraves de la persécution et de la répression", en préservant et en développant le centre spirituel et administratif mondial de la Foi bahá'íe, enfin, en sauvegardant les "droits individuels, la liberté et l'initiative de chacun"16 Elle est également chargée d'adapter la Foi bahá'íe aux "exigences d'une société en progrès", et est ainsi dotée du pouvoir de légiférer sur les questions qui n'ont pas été explicitement couvertes par les écrits saints bahá'ís17 Voici comment la Maison Universelle de Justice explique, dans une lettre écrite de sa part, sa conception du pouvoir législatif: "Les hommes ont eu tendance dans les dispensations [religieuses] du passé à vouloir réponse à tout et à prendre des décisions contraignantes sur le moindre détail de chaque croyance ou pratique. Dans la dispensation bahá'íe, dès l'époque même de Bahá'u'lláh, la tendance a été au contraire de clarifier les principes directeurs, de faire des déclarations impératives sur certains détails considérés comme essentiels, mais de laisser un vaste champs à la conscience de chacun. Cette même tendance est observée dans les questions administratives"18
 
Outre la responsabilité d'orienter la croissance et le développement de la communauté mondiale bahá'íe, la Maison Universelle de Justice exerce, conformément aux conseils de Bahá'u'lláh, une influence positive sur le bien-être général de l'humanité. Elle a ainsi été appelée par lui à promouvoir une paix permanente parmi les nations du monde afin que "les peuples de la terre puissent être libérés du fardeau des dépenses exorbitantes", ainsi que de "l'affliction"19 causée par les "conflits"9 Elle a également été exhortée à prendre des mesures "afin d'instruire les peuples, de développer les nations, de protéger l'homme et de défendre son honneur".20 Conformément à ces injonctions de Bahá'u'lláh, la Maison Universelle de Justice a engagé une campagne vigoureuse pour promouvoir la paix et la stabilité internationales, et a pris un série d'initiatives dans les domaines des droits de l'homme, de la promotion de la condition féminine, et du développement économique et social. En 1985, dans un message intitulé "Promesse de paix mondiale", qu'elle a adressé aux "peuples du monde" et présenté à presque tous les chefs d'État du monde, la Maison Universelle de Justice a souligné les conditions préalables essentielles à l'instauration de la paix et de la prospérité mondiales.
 
La Maison Universelle de Justice a son siège sur le Mont Carmel à Haïfa, en Israël, tout près des tombeaux du Báb et de Bahá'u'lláh, à l'endroit même indiqué par Bahá'u'lláh dans la Tablette du Carmel, la charte de la construction du Centre mondial de la Foi bahá'íe.

                                                             Maison Universelle/CME

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